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Vie d'astronome Commentaires Ciel profond, les premiers pas À la suite de mes expérimentations planétaires de l’année dernière, j’ai consacré les nuits claires de cette fin d’hiver au ciel profond et à l’assimilation des notions nécessaires à l’astrophotographie de celui-ci. Depuis notre emplacement dans la Voie lactée, nous avons la chance d’observer des objets proches comme la célèbre nébuleuse d’Orion qui, brillante et accessible, permet de nous exercer facilement même sous les ciels les plus pollués. J’ai tenté de parfaire ma technique en me concentrant uniquement sur cette cible, minimisant de fait le nombre de paramètres. Je ne suis pas mécontent du résultat et je pense être à présent mieux armé pour la suite. Vous allez pouvoir observer mon évolution au travers de ce billet récapitulatif des quatre tentatives de cette saison riche en enseignements. J’ai également enregistré ma dernière session et compilé un timelapse que voici.
Ce début d’année fut aussi l’occasion d’acquérir de nouveaux équipements comme une monture équatoriale, une caméra CCD dédiée au ciel profond et une roue à filtres. Cet article a pour but d’essayer d’apporter plus de détails sur les étapes visibles dans la vidéo accélérée ci-dessus. Mais aussi de résumer mon processus actuel de mise en station et de fournir quelques retours sur les écueils rencontrés sous macOS.
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Vie d'astronome Commentaires Astronomie citadine Après une première nuit des étoiles marquante et un retour sur le matériel dont je disposais depuis peu, je reviens aujourd’hui sur mes premières observations de 2017 avec un nouvel article et plus de détails sur les objets visibles en ville. Car il existe bien une astronomie citadine accessible depuis nos appartements, une astronomie certes très limitée et principalement planétaire, mais non dénuée de plaisir et de découvertes.
Alors malgré le halo de pollution lumineuse de nos cités, malgré les rues bondées illuminant les quartiers, malgré le tumulte et la frénésie n’inspirant guère cette activité solitaire et nocturne, vous l’astronome en devenir, vous savez que les quelques points brillants dans le ciel sont autant de mondes qui vous attendent aux confins de notre système solaire et c’est à l’aide de jumelles, d’une lunette, ou d’un petit télescope qu’il vous sera possible d’établir ce premier contact avec l’astronomie amateur. Habiter en ville ne doit pas vous décourager, c’est même un bon moyen d’appréhender lentement les nombreuses notions à assimiler.
Grâce à l’éclat de majestueuses planètes, nous verrons comment démarrer ce voyage astronomique dans l’attente de sorties sous des cieux plus propices et à la recherche d’objets lointains plus discrets. Nous verrons également qu’il est possible de capturer quelques images de vos observations. Mais avant cela, familiarisons-nous avec la notion de magnitude apparente et de pollution lumineuse. Ces réalités physiques nous expliquent pourquoi le catalogue Messier devra attendre les nuits fraîches à la campagne loin de toutes perturbations.
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Vie d'astronome Commentaires Des outils pour voir tôt Avant de vous parler de télescopes et d’oculaires, digressons quelques instants sur la lumière. Dans cette discipline qu’est l’astronomie de la lumière visible, elle est au cœur du sujet. Bien qu’il y ait d’autres formes d’astronomie comme la radioastronomie, le principe ici, est de collecter le plus d’informations possible sur le sujet que l’on observe. Dans le cas présent, ce sont les photons et leur longueur d’onde qui nous intéressent. En observant le ciel, votre œil, votre télescope ou le capteur CCD de votre camera agissent comme un réceptacle pour une lumière parfois émise il y a des centaines de milliers d’années. Son incroyable vitesse n’étant rien face à l’immensité de l’univers, celle-ci avance à pas de tortue. À cette échelle, et malgré sa détermination à voyager à plus de 300 000 kilomètres par seconde, tout objet sur son chemin, en plus de la distance, ne fera qu’amoindrir la quantité de signal qui nous parvient. L’image de l’astre que vous convoitez n’est rien d’autre que le traitement de cette lumière, et, l’astronome amateur cherche, à l’aide de ses équipements, à capter la plus pure de celle-ci. Pour se faire, un instrument tel qu’un télescope est un bon atout dans cette quête.
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Vie d'astronome Commentaires En route vers les étoiles Ceux qui me connaissent vraiment savent que j’ai toujours un œil sur les nouvelles du ciel.
Cet intérêt vient très certainement de mon père qui avait, fut un temps, quelques ouvrages sur le sujet comme « Patience dans l’Azur » d’Hubert Reeves ou encore « Une brève histoire du temps » de Stephen Hawking. J’ai, depuis lors, une fascination pour l’espace et le temps, mais également pour notre histoire que l’univers nous expose au travers de ses images retraçant son évolution et dont nous faisons partie, dont nous sommes un produit.Ceux qui me connaissent vraiment savent également combien j’aime replacer ce que nous vivons en tant qu’espèce dans le contexte global qu’est celui de notre univers en expansion, où notre existence est à la fois insignifiante et merveilleuse, très certainement commune mais également unique. Nous sommes perdus sur un petit point bleu, « A pale blue dot » comme dirait Carl Sagan. L’univers nous expose notre histoire à tous, et il nous enseigne cette vérité glaçante : Si nous venions à disparaitre, personne n’en saura jamais rien, personne ne s’en souciera. C’est une histoire classique, un cycle observable partout autour de nous. Des étoiles naissent, vivent et meurent emportant avec elles dans un déluge d’énergie le vivant de tous les corps orbitant autour d’elle.